Jean-Victor-Marie Moreau, général lors de la Révolution française et du Consulat est ici représenté. Moreau se distingue lors de la guerre de la Première coalition par de nombreux succès militaires ainsi que par la prise et l’occupation de plusieurs villes de Flandre. À compter de 1796, il commande l’armée du Rhin-et-Moselle. En 1799, année de son retour à Paris, Emmanuel Joseph Sieyès, qui siège au Directoire, fomente un coup d’état et recherche un général fort pour rétablir la République. Moreau décline, tout comme plusieurs autres généraux, la perspective d’atteindre le rang de souverain quasi absolu mais il propose le nom de Napoléon Bonaparte. Le coup d’état du 18 Brumaire sonne la fin du Directoire et de la Révolution française et le Premier consul Napoléon va, dans les faits, régner en maitre absolu sur la France. Bien que Moreau participe au coup d’état, le Républicain convaincu qu’il est, s’oppose à une gouvernance absolue par Napoléon. Celui-ci fera enfermer puis bannir Moreau, sous prétexte, fallacieux, d’avoir participé à un complot ourdi contre lui. Quelques années plus tard, Moreau vit aux États-Unis mais il revient en Europe en 1813 à l’invitation du tsar de Russie en vue de combattre Napoléon. Lors de la bataille de Dresde le 27 août, un boulet de canon lui brise les jambes. Malgré l’amputation, Moreau meurt quelques jours plus tard, le 2 septembre.
Sous le portrait est représentée la bataille de Hohenlinden qui se déroule durant la guerre de la deuxième coalition. Les troupes de l’armée du Rhin commandées par Moreau contribuent à remporter une victoire majeure contre les troupes austro-bavaroises coalisées, ce qui conduira par la suite à la paix de Lunéville.
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